Hadopi limitée à 200 films, 10 000 morceaux, et seulement au P2P
Une nouvelle conférence de presse aura lieu cet après-midi dans les locaux de l’Hadopi. La Haute Autorité contre le téléchargement illégal pourrait bien y être lancée pour de bon.
La société choisie pour surveiller les réseaux, Trident Media Guard, affirme au Nouvel Observateur que « le volet technique est prêt. » La récolte des premières adresses IP à incriminer débutera d’ailleurs dans quelques semaines.
L'échantillon : 200 films, 10 000 musiques
Pour tracer les pirates, l’Hadopi n’utilisera qu’un échantillon représentatif d’oeuvres disponibles en téléchargement illégal. Ce pot-pourri sera composé de 10 000 musiques et 200 films. Cette sélection effectuée par l’Alpa est en cours de réalisation. Elle mêlera nouveautés et oeuvres classiques pour englober au maximum le marché du téléchargement illégal. Le président du directoire de la Sacem, Bernard Miyet, explique que « si vous voulez aller à la pêche au maximum de pirates, vous n’allez sans doute pas rechercher le type le plus pointu en free jazz ou en musique contemporaine. C’est une réalité. »
Le streaming a encore de beaux jours
D’autre part, on apprend aujourd’hui par la Cnil que seuls les réseaux Peer-To-Peer seront surveillés. C’est PC INpact qui révèle l’information en citant les délibérations de la commission : « le dispositif a pour seule finalité la constatation des délits de contrefaçon commis via les réseaux d’échanges de fichiers dénommés “peer to peer”. » En tout état de cause, le téléchargement direct sur des sites tels que Rapidshare ou Megaupload sera ignoré ainsi que les Newsgroups. Néanmoins, la Sacem affirme que l’Hadopi est en mesure de s’attaquer à toute forme de téléchargement illégal.
L’Hadopi ne s’occupera que des « gros poissons », dans un premier temps, tout du moins.
* À partir de 50 fichiers téléchargés par jour, l’internaute sera placé sous haute surveillance. * Si son trafic oscille entre 500 et 1000, il pourra être poursuivi. * En dépassant les 1000 fichiers par jour, l’internaute s’exposera à des poursuites pénales.
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